Prochainement, toutes les entreprises en France devront être en mesure de recevoir des factures électroniques adressées par les grandes entreprises soumises à l'obligation d'émission de toutes leurs factures sous format électronique, ainsi que par les entreprises volontaires.

Pour passer à la facturation électronique, les entreprises pourront recourir à une (ou plusieurs) plateforme(s) de dématérialisation partenaire(s) (PDP) ou à un opérateur de dématérialisation (OD) connecté à l’une de ces plateformes. Si le processus d’immatriculation de plateformes en tant que PDP est en cours, les candidats et les premières plateformes immatriculées sous réserve sont désormais connus. Le portail public de facturation n'étant finalement pas mis en place.

La plateforme de dématérialisation aura deux rôles :

  • ­transmettre la facture sous format dématérialisé du fournisseur vers le client,
  • extraire certaines données de ces factures pour les transmettre à l’administration fiscale.

IMPORTANT

La plateforme choisie devra être reconnue par les autorités comme étant certifiée et immatriculée PDP pour une période de 3 ans concernant la gestion de ces données.

​​​​​​​Retrouvez la liste des PDP qui ont été immatriculées sous réserve ainsi que la liste des PDP qui ciblent principalement les TPE et PME.

La loi de finances pour 2023 donne la possibilité d'avoir recours au cachet électronique qualifié afin de sécuriser les factures électroniques. Ce cachet est utilisé par les personnes morales afin de garantir l'authenticité de l'origine, l'intégrité du contenu et la lisibilité de la facture. Il permet d'attester que le créateur de cachet est bien à l'origine du document.

Il a été également posé que les documents (dont les factures) établis ou reçus sur support informatique doivent être conservés sous cette forme pendant un délai de 6 ans. Ce délai court à compter de la date à laquelle la facture a été établie.

À NOTER

Les conditions d'émission, de cachet et de stockage des factures électroniques seront prochainement précisées par décret.

Afin d'être prêtes lorsque ce changement majeur aura lieu, les entreprises doivent identifier les acteurs concernés par cette réforme et faire un état des lieux afin de savoir quelles seront les modifications à apporter. L'entreprise devra également adapter son processus de traitement des factures et donc choisir une plateforme de réception des factures électroniques. Il conviendra d'intégrer ces changements dans l'organisation de la facturation et de la comptabilité de l'entreprise.

  • Les opérateurs établis dans les COM (Guyane, Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon, Saint-Barthélemy, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna) ainsi que les Terres australes et antarctique françaises ne sont pas concernés par la facturation électronique, la TVA n'y étant pas applicable. Cependant, les opérations de l'assujetti établi en France métropolitaine entrent dans le champ du e-reporting (transmission des données de transaction à l'administration fiscale).
  • Les opérateurs établis dans les DOM (Guadeloupe, Martinique et La Réunion) sont, quant à eux, concernés par la facturation électronique et l'e-reporting, la TVA étant applicable dans ces départements. Néanmoins, la facturation électronique ne s'applique pas pour la Guyane et Mayotte.